Emploi des jeunes : aides financières et mesures économiques

Emploi des jeunes : toutes les aides financières et mesures économiques pour les entreprises recrutant des jeunes de moins de 26 ans

La crise financière due au coronavirus n’aura épargné personne et surtout pas la jeunesse française. C’est pourquoi, le gouvernement a décidé de soutenir les moins de 26 ans avec le plan 1 jeune, 1 solution. De nouvelles mesures économiques viennent tout juste d’être annoncées par les ministres concernés. Faisons le point ensemble sur ces aides financières non-négligeables pour un employeur.

Les jeunes auront été les premières victimes collatérales de la crise du coronavirus. Les moins de 26 ans, qu’ils soient étudiants, en sortie d’école ou encore à la recherche d’un premier emploi ont été directement impactés par les mesures sanitaires strictes, la mise en pause de certains secteurs porteurs d’emploi pour les 16-25 ans et les difficultés financières de bons nombres de sociétés. C’est pourquoi, le gouvernement a ainsi décidé d’accompagner les moins de 26 ans en ces temps difficiles qui s’éternisent. Ainsi, les différentes aides à l’emploi pour les jeunes viennent tout juste de voir prolonger leur durée. Une information annoncée par Jean Castex, Premier ministre, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, lors de la conférence du dialogue social qui a eu lieu le 15 mars dernier.

Ainsi, pour soutenir les entreprises qui veulent embaucher des jeunes, le gouvernement prolonge :

L’aide à l’embauche (AEJ), dans la limite de 1,6 Smic et ce jusqu’au 31 mai 2021.

L’aide exceptionnelle pour l’alternance, jusqu’au 31 décembre 2021, répartie de la sorte :

1 jeune, 1 solution : un plan en trois axes

Le gouvernement français a intégré ses objectifs au sein du Plan France Relance, décidé dès le confinement de mars 2020. Ainsi, après plusieurs mois de concertation avec les partenaires sociaux, les trois axes pour améliorer l’accès à l’emploi des moins de 26 ans ont été dévoilés. “Faciliter l’entrée dans la vie professionnelle, orienter et former 200 000 jeunes vers les secteurs et métiers d’avenir, accompagner 300 000 jeunes éloignés de l’emploi en construisant des parcours d’insertion sur mesure”, voici les grandes directions donnés par le gouvernement et formulées à Besançon en juillet dernier en présence des ministres concernés.

Dans le détail, c’est d’abord de faciliter l’entrée dans la vie professionnelle grâce à :

Ensuite, le deuxième objectif est de former des jeunes vers des secteurs et des métiers d’avenir parfois oubliés ou mis à mal par leur image à l’instar des soignants. Ainsi, le gouvernement propose :

L’occasion aussi pour le gouvernement de mettre en lumière des secteurs qui ont besoin de personnel et qui ont du mal à recruter. Ainsi, les 100 000 nouvelles formations qualifiantes citées plus haut seront concentrées sur des filières stratégiques et d’avenir à l’instar :

  • Des métiers de la transition écologique.
  • Des métiers du numérique.
  • Des métiers du soin et de la santé.
  • Des métiers fortement impactés par la crise et donc les besoins évoluent comme le tourisme, l’agriculture ou encore l’industrie.

Et enfin, les différents ministres concernés ont décidé de miser sur un troisième et dernier axe : l’accompagnement des jeunes grâce aux parcours d’insertion sur mesure. Ces derniers seront au nombre de 300 000. Il s’agit donc de :

1 jeune, 1 solution : et l’alternance dans tout ça ?

Fervent soutien de l’apprentissage chez les jeunes, le gouvernement, dans son plan 1 jeune, 1 solution a décidé de renforcer ses aides afin de pousser la jeunesse vers ces diplômes qualifiants. D’ailleurs, lors du lancement du plan 1 jeune, 1 solution, il avait été décidé que les CFA reçoivent des aides financières pour garantir et développer la formation et investir dans des équipements numériques.

Du côté des employeurs, là aussi, l’État est présent. Afin de saluer le recrutement d’un apprenti en première année, une aide financière est versée. Un coup de pouce qui vient tout juste d’être prolongé jusqu’à la fin de l’année 2021.

Ainsi, pour les apprentis préparant à un diplôme jusqu’au master (bac + 5 – niveau 7 du RNCP), les aides sont les suivantes :

  • 5 000 € pour l’embauche d’un apprenti mineur
  • 8 000 € pour l’embauche d’un apprenti de plus de 18 ans

L’aide du gouvernement couvre ainsi 100% du salaire de l’apprenti si ce dernier a moins de 21 ans. Puis, entre 21 et 25 ans révolus, ce sont 80% du salaire qui sont couverts.

Le plan 1 jeune, 1 solution est d’ores et déjà un succès

Le 23 juillet 2020, après des mois de confinement et d’incertitude quant à la situation sanitaire, sociale et économique, le gouvernement mené par le tout frais Premier Ministre français lançait son plan 1 jeune, 1 solution en grande pompe. Ainsi, Jean Castex avait réuni Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour annoncer les différentes mesures misent en place pour les moins de 26 ans.

En juillet 2020, l’Etat attendait pas moins de 750 000 jeunes sur le marché du travail, sans compter ceux qui étaient déjà sans activité ou encore en formation. Face à ces chiffres qui font tourner la tête et pour ne pas abandonner toute une génération, le gouvernement a alors alloué un budget de 6,7 milliards d’euros, soit le triple du budget habituel. Et le message est clair : hors de question de laisser un seul jeune sur le bord de la route, d’autant plus avec des moyens aussi considérables.

Un message fort qui semble avoir été reçu par les différents employeurs français lors de la remise en route du pays. En effet, entre août 2020 et janvier 2021, plus de 1,3 million de jeunes de moins de 26 ans ont signé un CDD de plus de trois mois ou un CDI. Parmi eux, plus de 500 000 jeunes ont signé un contrat d’apprentissage, un record historique. Et ce, malgré la crise sanitaire du covid, deux confinements et une situation économique incertaine.

Je suis employeur : comment recevoir mes aides ?

Tout dépend du format de l’emploi que vous souhaitez “donner” au jeune de moins de 26 ans que vous voulez recruter. Les détails sont à retrouver dans ce guide, très bien fait, du Pôle emploi.

Par exemple, si vous souhaitez bénéficier de l’aide à l’emploi jeune et ainsi, recevoir 4 000 € sur 1 an pour un salarié à temps plein. Il vous faudra adresser votre demande d’aide à l’Agence de services et de paiement (ASP) via la plateforme de téléservice.

Autre exemple : si vous avez envie d’embaucher un jeune en Parcours Emploi Compétences Jeunes (PEC Jeunes), vous allez devoir vous tourner vers Pôle emploi, vers la mission locale ou vers le Cap emploi de votre territoire. Ce type de contrat permet à des personnes sans emploi ayant des difficultés sociales et professionnelles de s’engager dans une expérience professionnelle avec un accompagnement tout au long de son parcours. Un plus pour les décrocheurs que le gouvernement souhaite réorienter vers l’emploi.

Vous avez encore des questions ? Nos experts WannaKnow peuvent vous accompagner dans vos démarches de recrutement, ainsi que dans le montage de vos dossiers d’indemnisation.